Une douzaine de scientifiques de métropole et d’outremer viennent de passer plusieurs semaines sur Clipperton. Pour la première fois, un élu de la république les accompagnait. Ils en sont revenus avec une moisson d’informations et une solide conviction quant à l’avenir de cet îlot français perdu dans le Pacifique.
EXTRAIT
« De prime abord, Clipperton fascine le visiteur par ses eaux bleu turquoise dans lesquelles s’ébattent de grands bancs de dauphins, par la sarabande des oiseaux marins ou la course effrénée des crabes de terre qui la parcourent en tous sens ais l’île révèle également très vite une face cachée avec un lagon au eaux putrides et verdâtres en pleine asphyxie, et ses plages jonchées de déchets plastiques et d’apparaux de pêche que l’océan rejette à chaque tempête. La cime étêtée des cocotiers et des cieux, parfois chargés de cumulo-nimbus menaçants, en disent long sur le climat hostile qui prévaut » (Stéphane Dugast)