C’est sur la Jeanne d’Arc qu’il navigue et découvre le monde. Sur un « bateau gris », il y apprend un métier, la vie embarquée, la promiscuité et la discipline. Il y découvre les voyages, les escales, les ports, les « filles d’un soir et les matins conquérants ». Sur la Jeanne, il devient un homme mais quitte la Marine, attiré par de nouveaux horizons. Il devient comédien, réalisateur, avant de coucher ses émotions sur papier. Les romans s’enchainent. Il devient écrivain. Quatre décennies plus tard, il est revenu sur la Jeanne, sur sa Jeanne. Lui, le mécanicien, le « bouchon gras », est devenu écrivain de Marine. La Jeanne, c’était son bateau, sa jeunesse et un catalyseur à sa vie trépidante. Il y a un an tout juste décédait Bernard Giraudeau. Deux ouvrages lui rendent hommage : une biographie et une bande-dessinée, dont il est coscénariste. Regards croisés et ultime hommage à un marin désormais devenu légendaire.
EXTRAIT
« Ce souffle épique baignant cet ouvrage n’est pas sans rappeler celui traversant l’œuvre de Bernard Giraudeau, trop prématurément achevée. Empreint du souvenir de son compagnon et « associé », fort de leur amitié, des moments passés ensemble, l’émotion à fleur de peau, Christian Cailleaux a su retranscrire avec à -propos le style flamboyant et puissant de Bernard Giraudeau, tout en s’affranchissant des pièges inhérents à cet exercice si délicat consistant à finir seul une œuvre imaginée à deux »