Il y a tout juste 30 ans, le 18 novembre 1976, les cendres de Jean Gabin sont dispersées au large de Brest depuis le pont de l’aviso Détroyat. Toute sa vie, Jean Gabin – vedette du cinéma français d’avant et d’après guerre – est resté très proche de la Marine. Et pour cause…
EXTRAIT
« Mai 1940, en permission exceptionnelle à Paris pour achever le tournage de Remorques, « Gueule d’amour » retrouve Michèle Morgan pour d’ultimes moments de bonheur. L’attaque éclair des Allemands l’empêche de rejoindre son unité. Le 10 mai, les Panzer passent la Meuse puis la Seine. C’est la débâcle et l’exode. Gabin s’enfuit dans sa Buick avec des lingots d’or, et Doriane, son épouse. Direction le sud. Un peu avant Toulouse, le couple se dispute une énième fois. Le comédien quitte le véhicule, Doriane (qu’il ne reverra plus) et le précieux chargement. Il part seul à pied sur la route avec son accordéon avant de rejoindre des amis à Saint-Jean-Cap-Ferrat » (Stéphane Dugast)