Rendez-vous éminemment populaire, très prisé chaque année : les Journées du patrimoine. Le temps d’un week-end, les Français célèbrent passé, présent et avenir en rencontrant leurs monuments historiques. Cette année, les découvertes seront une nouvelle fois multiples à travers tout l’Hexagone.
Au centre de Paris, le grand public va pouvoir découvrir un monument, canon de l’architecture classique à la française avec douze colonnes affinées au sommet et ornées de chapiteaux corinthiens : l’Hôtel de la Marine. Dossier complet sur un navire-amiral de pierres récemment rénové́, au cœur de la vie des marins depuis près de 220 ans.
EXTRAIT
« Janvier 1793. Monge est ministre de la Marine. La Convention girondine. C’est depuis l’Hôtel de la Marine que le gouvernement de la Terreur assiste à la décapitation de Louis XVI, puis à celle de Marie-Antoinette. L’établissement des procès-verbaux constatant la mort des deux souverains guillotinés sont dressés dans l’ancien Garde-meuble royal. Le lieu devient sinistre. La place est le théâtre sanguinaire des pires moments révolutionnaires. Près de la moitié des 2 500 personnes guillotinées à Paris le sont « Place de la Révolution ». 1795. Fin de la Terreur, la place acquiert son nom définitif : « Place de la Concorde », en signe d’apaisement. 4 ans plus tard, le « ministère de la Marine » devient « ministère de la Marine et des Colonies » et cohabite jusqu’en 1806 avec le Garde-meuble, date à laquelle ce dernier évacue l’immeuble. Les lieux conservent cependant leur vocation maritime, grâce aux décors intérieurs ornés de toiles de Vernet »